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04/03/2011

Vous aimerez... Flo et la 25e Corde

Si vous voulez savoir ce qui se cache sous ce titre assez sybillin, rendez-vous à l'adresse suivante et cliquez sur le troisième morceau de la liste de lecture à droite de l'image:

http://www.akout.com/musique/fiche_artiste.php?id=La+25e+Corde

Tout est parti de ce message que m'a envoyé Agnès, une de nos choristes:

"J'aurais juste voulu faire écouter à nos amis de Villancico,un des morceaux de Kahina (elle est aussi prof. d'alto aux conservatoires et va bientôt jouer Schubert...)et Sami P-Waro,dont le "groupe" s'appelle "la 25° corde".Sur le lien que j'ai collé,on peut écouter 3 morceaux,dont "Flo",qui,pour moi,est une pure merveille. Voilà pourquoi j'aurais aimé le partager avec les choristes de Villancico!"

Voilà qui est fait. Je suis tombé, moi aussi, sous le charme de cette musique qui marie très joliment sonorités indiennes et airs du terroir.

Apparemment, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu ce coup de coeur. On retrouve la 25e Corde à la une de "mizikanoo si clicanoo", dans une superbe video avec en prime, à la fin du morceau, quelques mots de Kahina sur la place spéciale de Flo dans le groupe.

1966590394.gif width=  Cliquer pour accéder à la video

 

17/12/2010

Musiques pour Noël

daquin.jpg

Les Noëls de Daquin

Voici des Noëls anciens de Claude Daquin interprétés par Jean-Luc, frère de Taizé, sur l'orgue historique F.H. Clicquot de Souvigny.

J'ai acheté ce 33 tours il y a près de 40 ans quand le frère Jean-Luc grava ce disque à l'occasion de la restauration de l'orgue Clicquot de Souvigny. A part quelques craquements, il n'a pas pris une ride et j'ai ressenti la même émotion en entendant cette sonorité "vieil argent" du chef-d'oeuvre de F.H. Clicquot.

J'emprunte cette citation à Michel Chapuis qui termine sa présentation du disque par ces mots:

"Je n'oublierai jamais l'émotion profonde qui fut la nôtre, lorsque Philippe Hartmann et moi-même entendîmes pour la première fois les anches jusque-là bloquées par la poussière. Cet instrument qui chantait après un siècle de mutisme nous bouleversa...
Et maintenant, frère Jean-Luc, que votre disque aille par le monde porter la voix inimitable de cet instrument unique."

 

3841942421.gifLe lecteur démarre sur un des 7 morceaux du disque choisi au hasard. Vous pouvez arrêter la musique ou changer le volume (le petit gadget à droite).
Pour jouer un autre morceau, relancer la page ou cliquer sur F5.

1755718257.pngLe noël varié pour l'orgue est un genre musical spécifiquement français dont les premiers documents nous parviennent du XVII° siècle mais dont la tradition remonte sans doute à des temps plus anciens.

Il s'agit de pièces dont les thèmes, empruntés à des chants de Noël de tradition populaire, donnent lieu à des improvisations et à des développements selon la technique de la variation (mélodique, rythmique, de timbre etc.), et qui sont jouées pendant le temps de l'Avent et l'office de la Nativité en attendant minuit... (d'après l'article de Wikipedia).

12/11/2010

Joyaux du chant grégorien: Rorate Caeli

Ce n'est pas par hasard si, en faisant une recherche combinée des mots "Avent" et "musiques", je suis tombé immédiatement sur le Rorate caeli: c'est l'hymne par excellence de la période de l'Avent, qui commence, dans la liturgie catholique, au 4ème dimanche précédant la fête de Noël. Si on retrouve ce thème au répertoire de beaucoup de compositeurs de musique sacrée, depuis l'anglais William Byrd  jusqu'au grand Franz Joseph Haydn, en passant par la Prague baroque et le tchèque Heinrich Schutz il ne faut pas oublier qu'il est, à l'origine, un chant grégorien de la liturgie catholique. Il n'y a pas si longtemps, il résonnait encore dans toutes les églises, avant de céder la place à des mélodies vernaculaires plus éphémères.

C'est cette supplication, à la fois humble et confiante, empruntée au livre d'isaïe, que je voudrais vous faire découvrir ici. La video ci-dessous est remarquable, non seulement parce qu'elle vous fait écouter un véritable joyau du chant grégorien - fondu des voix masculines, une mélodie d'une souplesse extraordinaire épousant à merveille le mouvement de  la phrase, l'émotion maîtrisée des envolées musicales, et ces finales tout en douceur ramenant l'auditeur à sa propre intériorité -, mais aussi parce qu'il vous offre un suivi du texte dans la partition grégorienne elle-même.

Vous trouverez ici la traduction classique du Rorate, comme on voit encore dans les vieux missels.

05/11/2010

Musiques pour l'avent et Noël... Rorate Caeli

Chaque année, le mois de novembre ouvre une période nouvelle: dans l'hémisphère nord, c'est l'hiver qui s'annonce, avec ses frimas, ses premiers flocons; dans nos régions tropicales, l'été s'installe avec cette lumière plus claire qui baigne nos montagnes et l'explosion des couleurs dans les jacarandas, les bougainvillées, précédant celle des flamboyants et des letchis...

Pour les chrétiens, c'est le temps de l'Avent, les regards qui se tournent vers la lumière annoncée par les grands textes prophétiques d'Isaïe. Mais, pour tous, que l'on soit croyant ou incroyant, de l'hémisphère boréal ou austral, cette période est vécue comme une promesse: promesse des graines mises en terre et qui germeront par-delà les aléas climatiques (gel, sécheresse, cyclone...), promesse des cadeaux et de la fête, promesse d'une nouvelle année déjà grosse de tous les possibles... Et s'il reste encore des neurasthéniques et pessimistes irrécupérables, qu'ils veuillent bien la mettre en veilleuse pour les quelques semaines qui s''annoncent !

Bergers abruzzes.jpg

Et la musique dans tout cela ? Justement, cette période résonne de mélodies qui nous viennent parfois de très loin, comme le "tu scendi dalle stelle" (tu es descendu des étoiles) chanté depuis des siècles par les bergers des abruzzes dans les rues de Rome, et tous ces airs du terroir qu'on se surprend à fredonner en cherchant une guirlande au fond d'un placard.

L'idée m'est alors venue de combiner les mots "musique" et ' avent" dans une recherche sur internet. Et très vite, je suis tombé sur cette page:

Rorate Coeli, musiques pour l'Avent et Noël dans la Prague baroque par le Collegium Marianum

L'article est excellent, magnifiquement illustré de tableaux de maître et d'extraits musicaux de compositeurs baroques tchèques. Le site lui-même est extrêmement intéressant et  "se veut avant tout espace de partage et d'échange autour de la musique, de la peinture ou de la littérature du Moyen-Âge jusqu'au milieu du XXe siècle, avec quelques échappées plus contemporaines".  D'ailleurs, je l'ai ajouté parmi les liens de la colonne de gauche, pour pouvoir y revenir régulièrement.

J'ai l'intention de continuer mes recherches sur ce thème, avec quelques noms qui me trottent en tête, comme Daquin, Josquin Des Prez... mais ce sera pour une autre fois.

29/10/2010

Jephté, de Carissimi... un défi à relever

Depuis quelques répétitions déjà, nous avons commencé à découvrir ou à redécouvrir les petites pièces destinées au choeur dans Jephté. Certains ont peut-être eu du mal à suivre Jacques dans ses exigences, et se sont dit qu'il exagérait dans son souci du détail: tenue de la voix, couleur des voyelles, placement des lèvres et de la langue pour que les consonnes 'sonnent' (eh! oui) correctement, soutien du phrasé musical avec des accents qui ne soient pas des 'han' de bucheron... On a l'impression de faire du sur place.

Mais c'est sûrement le prix à payer si nous voulons chanter autre chose qu'une succession d'accords sur des textes à peine compréhensibles. Comme André l'a souligné, dans le commentaire qu'il a fait de ses traductions,

"Contrairement à ce que nous sommes habitués à chanter, nous n'avons plus affaire, avec Jephté, à une musique proprement « liturgique » mais à une musique « dramatique » : un oratorio...

  ...Indépendamment du style musical propre à Carissimi qu'il nous convient d'essayer de retrouver, nous devons aussi nous efforcer d'exprimer ...  le caractère éminemment dramatique de cette musique. ...

N'allez pas ... croire qu'en vous proposant, à côté d'un mot-à-mot et d'une traduction « littéraire », une traduction « libre », j'aurais moi aussi obéi à des intentions irrespectueuses ou sacrilèges. En essayant de leur restituer un aspect plus vivant, et même assez brutal, je n'ai en fait cherché qu'à mieux faire sentir le caractère intense et pathétique "...de " ces morceaux que nous apprenons à chanter."

Nous ne sommes pas simplement des choristes ou des chanteurs, mais aussi des acteurs. Et un acteur, ça travaille la diction, ça interprète un personnage ( 'personna', c'était autrefois le masque que portait un acteur pour mieux ressembler à son 'personnage') en situation. Et les situations pour le choeur, dans Jephté, ne sont pas banales:

  1. c'est le corps à corps tumultueux du combat et le choc des épées (pugnaret, pugnaret...) dans le premier choeur,
  2. les imprécations furieuses et la chasse effrénée aux ennemis qui s'enfuient, dans le 'Fugite',
  3. la ronde joyeuse et pleine de légèreté qui accueille les vaingueurs dans le 'Cantemus Domino',
  4. la chape de tristesse qui accompagne le départ de la fille de Jephté et de ses compagnes dans les montagnes ('Abiit ergo'),
  5. et ce choeur final ('Plorate') où l'écho des lamentations passe d'un pupitre à l'autre comme si chaque choriste était un pan de ces montagnes, et dont le rythme très lent ne fait qu'accentuer le caractère inexorable du drame qui se joue.

J'entends encore (oh! il faut vraiment prêter l'oreille!) une réticence: ça vaut le coup, tout ce travail pour quelques choeurs de quelques minutes et somme toute une oeuvre mineure ? Et cela ne risque-t-il pas de nous mettre en retard pour Campra ?

Je crois, au contraire, que tout le travail de fond que Jacques nous invite à faire ne peut être que profitable à l'apprentissage de Campa, à condition, bien sur, de le faire à fond... Et là, que chacun s'examine et se remette en question.

En musique comme en sport, pour progresser on a besoin de modèles. Je vous en avais proposé un dans la première note que j'avais faite sur Jephté ('Vous aimerez...'). En voici deux autres, deux interprétations absolument somptueuses du 'Plorate, filii Israel':

  1. le Monteverdi Choir, sous la direction de sir John Eliot Gardiner
  2. le Lumina Vocal Ensemble, dans la version longue du Plorate

Cliquer sur le nom des fichiers pour les écouter et/ou télécharger

 

Et pour ceux qui aimeraient découvrir l'oeuvre d'un peu plus près, voici une très belle video de YouTube: les solistes sont superbes et l'on peut suivre le déroulement du chant sur la partition.

24/10/2010

Carissimi: traductions de Jephté

L'histoire de Jepthé est scabreuse et on ne peut qu'applaudir à l'initiative d'André Pouchet de nous proposer une traduction des passages chantés par le choeur.  Outre la traduction mot à mot, où j'ai retrouvé avec une pointe de nostagie les 'génitifs' et 'ablatifs' de mes lointaines humanités, il nous propose également une version littéraire plus académique et une autre dite 'libre', pleine de saveur et de fureur, et qui dépoussière complètement l'antique texte du Livre des Juges.

Voici cette traduction dans une présentation (une mise en scène ?) qui vous permettra d'apprécier chacune des versions. Il suffit, pour chacun des choeurs, de cliquer sur les liens de couleur pour afficher ou cacher la traduction correspondante... Vous avez compris que chaque couleur est associée à une type de traduction. Moi, je parierai sur le rouge! ...

Transivit ergo

Transivit ergo Jephte
ad filios Ammon,
ut in spiritu forti
et in virtute Domini
pugnaret contra eos.

Cacher/Afficher la traduction  Mot à mot   libre    littéraire

 

Fugite

Fugite,
cedite,
impii,
corruite,
et in furore gladii
dissipamini.

Cacher/Afficher la traduction  Mot à mot   libre    littéraire

 

Cantemus

Cantemus omnes
Domino,
Laudemus
belli principem
qui dedit nobis gloriam
et Israel victoriam.

Cacher/Afficher la traduction  Mot à mot   libre    littéraire

 

Abiit ergo

Abiit ergo
in montes
filia Jephte,
et plorabat
cum sodalibus
virginitatem suam
dicens:

Cacher/Afficher la traduction  Mot à mot   libre    littéraire

 

Plorate

Plorate,
filii Israel,
plorate,
omnes virgines,
et filiam Jephte unigenitam
in carmine doloris
lamentamini.

Cacher/Afficher la traduction  Mot à mot   libre    littéraire


merci, André, pour ces traductions tout à la fois académiques et pour le moins savoureuses !

1755718257.png Télécharger et imprimer le document original

08/09/2010

Vous aimerez... Jacques Brel raconte Pierre et le Loup

Pour apprendre et aimer la musique, quoi de mieux que de faire appel à un grand artiste, Jacques Brel.

Voici une petite pièce, inspirée du chef d'oeuvre de Prokofiev, 'Pierre et le Loup', qui ravira petits et grands... Vous y découvrirez un Brel étonnament pédagogue apprenant aux enfants à reconnaître chaque instrument utilisé dans le morceau.

Pour écouter et/ou télécharger le fichier, cliquer ici

03/09/2010

Vous aimerez...Le Requiem, de Campra

Le coeur de notre programme 2011 sera consacré au Requiem d'André Campra. Voici la présentation qu'en fait Le Choeur du Pays d'Etampes dans sa note du 18 mai 2008:

...Le lumineux Requiem d’André CAMPRA, un véritable chef-d’œuvre de la musique sacrée du baroque français.

CAMPRA est fidèle comme Jean GILLES, auteur de l’autre grand Requiem du baroque français, à l’atmosphère de religiosité de l’époque. Il délaisse le « Dies irae » (jour de colère) d’un moyen âge tourmenté, pour se laisser imprégner du seul esprit de l’antique requiem de la liturgie primitive. « Requiem aeternam dona eis » (donne leur le repos éternel) ; « Et lux perpetua luceat eis » (et faites luire pour eux la lumière sans déclin) ; ce sont les deux leitmotivs complémentaires qui, repris à l’envie par l’Introit (sur une base grégorienne), le Graduel et la communion, forment la permanente arcature de toute la construction.
La pudeur dans l’expression, l’harmonieux équilibre dans le développement. Et voilà, croyons-nous, le secret qui permet à  cette œuvre, décidément peu commune, ayant saisi l’auditeur dès les premières mesures, de le conduire sans lassitude, à ces hauts lieux de l’émotion auxquels peuvent seules atteindre les œuvres que le génie a touché.

Ecoutez le morceau suivant, dans une interprétation du MONTEVERDI CHOIR dirigé par JOHN ELIOT GARDINER, et vous comprendrez pourquoi on parle de cette musique comme un des hauts lieux de l'émotion...

 

Vous aimerez... Jephté, de Carissimi

Considéré comme le plus bel oratorio du XVII° siècle, l'historia di Jephté a été composé par Giacomo Carissimi pour 6 voix (3 sopranos, 1 alto, 1 ténor & 1 basse), choeurs et basse continue, en 1649.

Le texte, tiré de l'Ancien Testament, raconte l'histoire de Jephté, juge d'Israël: réfugié au-delà du Jourdain, Jephté promet de sauver ses compatriotes du joug des Ammonites, et fait le voeu, si Dieu lui accorde cette victoire, d'immoler la première personne qu'il rencontrera à son retour de bataille.
Hélas! C'est sa propre fille qui vient à sa rencontre pour fêter son triomphe. Désespéré, Jephté ne peut renier son voeu, et offre sa fille à Dieu.

Nous avons inscrit cette oeuvre en avant-première de notre programme de 2011. Voici le choeur final, dans une interprétation sublime de l'ensemble TRINITY BAROQUE AND OXFORD CHORALE, sous la direction de PREDRAG GOSTA

Vous aimerez...

Pour inaugurer cette nouvelle rubrique 'vous aimerez...', voici l'adresse d'un blog très sympathique et fort bien réalisé, au demeurant, qui parle des fleurs, de la famille, du patrimoine, du volcan, de la musique et ... de Villancico, bien sûr, puisque son auteur n'est autre que Jacqueline Dallem, la compagne de François, l'un de nos ténors préférés.

http://dallems.over-blog.com/categorie-10640299.html