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20/12/2010

Concerts de septembre 2010 - Video en ligne

Finalement, cela m'a pris moins de temps que je ne le pensais: voici une petite vidéo des meilleurs extraits de notre interprétation du Dettingen Te Deum à la Cathédrale de St-Denis. C'est juste assez long pour ne pas décourager le visiteur occasionnel et lui donner envie d'en écouter davantage.

La voici sur Youtube:

Si vous voulez la partager avec vos correspondants, voici le lien à leur communiquer:

http://www.youtube.com/watch?v=nNyV6h2yRBM

 

29/10/2010

Jephté, de Carissimi... un défi à relever

Depuis quelques répétitions déjà, nous avons commencé à découvrir ou à redécouvrir les petites pièces destinées au choeur dans Jephté. Certains ont peut-être eu du mal à suivre Jacques dans ses exigences, et se sont dit qu'il exagérait dans son souci du détail: tenue de la voix, couleur des voyelles, placement des lèvres et de la langue pour que les consonnes 'sonnent' (eh! oui) correctement, soutien du phrasé musical avec des accents qui ne soient pas des 'han' de bucheron... On a l'impression de faire du sur place.

Mais c'est sûrement le prix à payer si nous voulons chanter autre chose qu'une succession d'accords sur des textes à peine compréhensibles. Comme André l'a souligné, dans le commentaire qu'il a fait de ses traductions,

"Contrairement à ce que nous sommes habitués à chanter, nous n'avons plus affaire, avec Jephté, à une musique proprement « liturgique » mais à une musique « dramatique » : un oratorio...

  ...Indépendamment du style musical propre à Carissimi qu'il nous convient d'essayer de retrouver, nous devons aussi nous efforcer d'exprimer ...  le caractère éminemment dramatique de cette musique. ...

N'allez pas ... croire qu'en vous proposant, à côté d'un mot-à-mot et d'une traduction « littéraire », une traduction « libre », j'aurais moi aussi obéi à des intentions irrespectueuses ou sacrilèges. En essayant de leur restituer un aspect plus vivant, et même assez brutal, je n'ai en fait cherché qu'à mieux faire sentir le caractère intense et pathétique "...de " ces morceaux que nous apprenons à chanter."

Nous ne sommes pas simplement des choristes ou des chanteurs, mais aussi des acteurs. Et un acteur, ça travaille la diction, ça interprète un personnage ( 'personna', c'était autrefois le masque que portait un acteur pour mieux ressembler à son 'personnage') en situation. Et les situations pour le choeur, dans Jephté, ne sont pas banales:

  1. c'est le corps à corps tumultueux du combat et le choc des épées (pugnaret, pugnaret...) dans le premier choeur,
  2. les imprécations furieuses et la chasse effrénée aux ennemis qui s'enfuient, dans le 'Fugite',
  3. la ronde joyeuse et pleine de légèreté qui accueille les vaingueurs dans le 'Cantemus Domino',
  4. la chape de tristesse qui accompagne le départ de la fille de Jephté et de ses compagnes dans les montagnes ('Abiit ergo'),
  5. et ce choeur final ('Plorate') où l'écho des lamentations passe d'un pupitre à l'autre comme si chaque choriste était un pan de ces montagnes, et dont le rythme très lent ne fait qu'accentuer le caractère inexorable du drame qui se joue.

J'entends encore (oh! il faut vraiment prêter l'oreille!) une réticence: ça vaut le coup, tout ce travail pour quelques choeurs de quelques minutes et somme toute une oeuvre mineure ? Et cela ne risque-t-il pas de nous mettre en retard pour Campra ?

Je crois, au contraire, que tout le travail de fond que Jacques nous invite à faire ne peut être que profitable à l'apprentissage de Campa, à condition, bien sur, de le faire à fond... Et là, que chacun s'examine et se remette en question.

En musique comme en sport, pour progresser on a besoin de modèles. Je vous en avais proposé un dans la première note que j'avais faite sur Jephté ('Vous aimerez...'). En voici deux autres, deux interprétations absolument somptueuses du 'Plorate, filii Israel':

  1. le Monteverdi Choir, sous la direction de sir John Eliot Gardiner
  2. le Lumina Vocal Ensemble, dans la version longue du Plorate

Cliquer sur le nom des fichiers pour les écouter et/ou télécharger

 

Et pour ceux qui aimeraient découvrir l'oeuvre d'un peu plus près, voici une très belle video de YouTube: les solistes sont superbes et l'on peut suivre le déroulement du chant sur la partition.

02/09/2010

En attendant le Dettinge te Deum...

Pour tous ceux qui ne connaissent pas cette oeuvre de Haendel, voici un extrait mis en ligne sur YouTube. Il s'agit du 1er mouvement:

Ce qu'il y a de particulier dans cette interprétation, c'est que la partie de soliste alto d'habitude confiée à un contre-tenor, est assurée par un petit choeur de femmes, et c'est magnifique.

Et pour terminer, le dernier mouvement, où chaque pupitre tour à tour, dans un contrepoint plein de retenue et de douceur, chante sa confiance en Dieu 'O Lord, in Thee have I trusted'... avant de s'accorder dans une supplique unanime, ponctuée par les accords brillants des cuivres, 'Let me never be confounded'.

J'espère que cette mise en bouche vous donnera envie de venir écouter l'interprétation de Villancico et de l'ensemble Polygone dans un des 5 concerts qu'ils donneront entre le 9 et le 14 septembre.