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22/10/2010

Dettingen Te Deum - Reflexions d'après concerts

Un événement qui nous aura tenu en haleine pendant plus de 5 mois ! Programmé initialement pour la dernière quinzaine d'avril 2010, il sera finalement reporté au début du mois de septembre de la même année. La raison de ce retard ? Les caprices d'un volcan islandais dont les nuages de cendres ont cloué au sol,Annulation concert.jpgpendant plusieurs semaines, les avions de l'europe occidentale. La conséquence de ce retard? Une perte sèche de près de 10 000 € pour l'association, et une nouvelle galère pour toute l'équipe des bénévoles de Villancico qui étaient en première ligne pour l'organisation des concerts. Mais tout cela n'aura fait que renforcé la détermination des choristes, qui mettront à profit ce laps de temps pour paufiner leur maîtrise de cette oeuvre magistrale de Haendel.

Programmer une série de concerts en septembre, juste après la rentrée, c'était aussi partir dans l'inconnu. Et le pari a été gagnant!  Le public a été ravi de cette embellie musicale dans une période habituellement plus terne. Nous avons fait pratiquement autant d'entrées avec les 5 concerts de septembre qu'avec les 6 concerts de l'année dernière (qui n'était pas une mauvaise année). Les concerts étaient tous d'excellente facture, surtout ceux de St-Denis et de St-Gilles (où nous avons failli refuser des spectateurs!). Le concert inaugural de Grand bois a été positif à tous égards: une superbe salle d'accueil pour les exécutants,  une acoustique très correcte, un public chaleureux et relativement nombreux (conpte tenu que c'était une première fois).

Quelques bémols, toutefois, à ces "satisfecit": 

  1. une première partie très riche, trop riche et trop longue, du moins dans les premiers concerts (le tir a été rectifié à St-Gilles),
  2. Une prestation un ton en-dessous (à prendre à certains moments presqu'au pied de a lettre !) à St-Louis: à mon avis, un manque de concentration dûe à la coupure du lundi, et l'adrénaline est retombée. Quand on connaît l'acoustique de cette église, superbe pour l'auditeur, redoutable pour les exécutants, çà ne pardonne pas! ... A méditer pour les futurs concerts...

Ces quelques fausses notes n'enlèvent rien à la qualité globale des concerts de septembre. Les choeurs de Haendel, s'ils sont faciles à fredonner sous la douche, demandent une grande maîtrise vocale et une concentration de tous les instants. Pour un choeur d'amateurs, dont une bonne partie n'a qu'une expérience très limitée du chant choral classique, vous avez réussi à faire passer le frisson de l'émotion et l'élan des grandes envolées. Bravo aussi aux musiciens, qui arrivent à faire oublier qu'ils sont des professionnels rodés, et retrouvent l'enthousiasme de leurs débuts. Bravo enfin aux solistes qui nous permettent d'apprécier cet instrument magique qu'est la voix humaine, avec une ovation du coeur (et du choeur) à Muriel, qui nous a enchanté toute cette semaine.

Eh! me direz-vous, on n'oublie pas quelqu'un ? Celui, qui aux dires d'une nos admiratrices (S. Payet dans son commentaire du JIR), battait la mesure en "Detan, trois mouvements"... Ou encore, celui à qui le petit garçon du dernier délire de Julien reprochait "de tourner tout le temps le dos" à l'assistance... Lui, on le réserve pour la fin, comme on dit en créole, "le dernier y gout' la sauce"! Bravo et merci à Jacques, sans qui tout cela ne serait pas possible. Mon p'tit doigt me dit qu'il a lui aussi vibré à tous les concerts, et au fond, c'est sans sans doute le plus beau cadeau que nous puissions lui faire.

Quant à nous autres, toutes ces petites mains qui ont tissé patiemment la trame de ces événements, et que j'ai un peu oublié dans ce concert (décidément!) de louanges, disons-nous que nous avons eu la plus belle part, nous qui avons endossé, le temps d'un soir, nos tenues de magiciens et allumé des étoiles dans les yeux de centaines de spectateurs.

Et on se dit qu'on a vraiment de la chance, car, si chanter c'est quelque chose de magique, avec Campra on va être servi! C'est pas des paillettes qu'on va allumer, c'est dans une véritable cathédrale de lumière que sa musique nous fait pénétrer... La suite, ce sera pour un autre article.

Bon! On se calme, et on attend vos coups de coeur et vos commentaires...

Jean-Claude Lebon

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